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Intervenir pour changer les normes sociales en matière d’action climatique : oui, c’est possible!

La force des normes sociales tient à leur intégration dans un ensemble socioculturel. Elles reposent notamment sur des valeurs. Plus ces valeurs sont fortes au sein d’une société, plus les normes qui en découlent ont de bonnes chances de s’imposer.

En revanche, aussi puissantes soient-elles, les valeurs ne sont pas un objet immuable. Elles évoluent au gré du temps, et l’histoire démontre que lorsque les conditions sont réunies, elles peuvent, à certains moments, changer drastiquement.

Les exemples de changement de normes sociales sont plus nombreux qu’on ne pourrait le croire, et viennent nous rappeler qu’il n’existe pour ainsi dire aucune norme qui ne puisse ultimement être changée.

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L’écart entre le savoir et l’agir

On attribue à Einstein la paternité de l’adage voulant que « la folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ». Malheureusement, il décrit trop bien notre attitude collective et individuelle vis-à-vis des gestes à poser pour lutter efficacement contre les changements climatiques, comme en témoigne un récent sondage SOM mené pour le compte de La Presse.

En effet, force est de constater que les changements de comportements des individus et des organisations n’ont pas un effet significatif sur le cours des choses.

Pourtant, lorsqu’on s’attarde aux sondages sur le sujet, il apparaît évident que l’ampleur du problème climatique est bien comprise par la population : selon le Baromètre de l’action climatique de l’Université Laval, pas moins de 85 % des Québécois jugent qu’il y a urgence d’agir.

Comment expliquer cet écart entre le savoir et l’agir, ou dit autrement, quels sont les freins à l’action climatique citoyenne ? C’est LA question que l’on doit se poser.

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Compter sur la communauté

Tout comme ce fut le cas à la fin des années 60, une nouvelle génération est sur le point d’imposer ses valeurs à la société. Depuis février 2024, Statistiques Canada estime que la génération Y, les milléniaux, a dépassé en nombre les baby-boomers.

Une génération fondamentalement différente des précédentes

Les baby-boomers ont inventé une société où les services communs, la résolution des problèmes sociaux, le partage de la richesse ont été confiés à l’État et à des organisations qu’il finançait. Partout en occident, la taille des états a beaucoup augmenté et les responsabilités qui leur étaient confiés ont connu une forte croissance. Au Québec cette vision de la société est encore largement dominante. Toutefois, les difficultés des états à fournir des services de proximité ont contribué à l’émergence de groupes communautaires capables de fournir des services de première ligne aux groupes de la population en difficulté.

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Rendre acceptable le changement des normes sociales

Agir sur les valeurs et minimiser les barrières

Dans un contexte où l’objectif est le changement de comportement et d’attitude, il est essentiel, voire, primordial, d’assurer que les stratégies et actions mises en place permettent de répondre, non seulement aux besoins, exprimes par la clientèle visée, mais d’être adaptés à la clientèle là où elle se trouve en terme de relation au comportement souhaité.

En plus d’agir sur les valeurs et les normes, il faut que les actions proposées soient en adéquation avec l’environnement dans lequel l’individu évolue et soient déployées de façon à faire en sorte de diminuer les barrières qui empêchent le changement de comportements. Les actions proposées doivent agir de façon à renforcer les éléments motivateurs du comportement souhaité.